De l’importance du titre RNCP

Catherine Aliotta, de la Chambre syndicale de la sophrologie, revient à l’occasion d’un entretien pour Professionbienetre.fr, sur l’importance du titre RNCP.

Cette prise de parole fait suite à la polémique autour de la plateforme Doctolib.fr, ses démêlés avec certains professionnels bien-être mis à l’index puis la décision d’évincer tous les professionnels non réglementés (voir ici).

Le titre RNCP apporte une garantie officielle…

P.B.E. : Vous avez obtenu pour votre école, l’Institut de formation à la sophrologie, une certification professionnelle de sophrologue enregistrée au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). En existe-t-il d’autres aujourd’hui ?

Oui, je crois qu’il existe trois organismes certificateurs qui détiennent une certification de sophrologue. En permettant de définir un certain nombre de compétences, que les professionnels doivent acquérir, ces titres apportent la preuve que la sophrologie est un vrai métier qui a une existence réelle sur le marché. Ils montrent que le bien-être n’est pas une activité farfelue.

… mais qui devrait être complétée par une « norme qualité »

P.B.E. : Avec ces titres RNCP, est-ce que vous estimez qu’il existe aujourd’hui un moyen objectif de vérifier le niveau de qualification des praticiens exerçant des activités de bien-être, comme cela est possible pour les professions réglementées ?

Pour moi, il y a une grande distinction entre le diplôme et la réalité du professionnel sur le terrain. Un diplôme certifie à un instant T, à la fin de la formation, qu’un professionnel a acquis des compétences, mais cela ne garantit pas, dans l’exercice de son métier, qu’il ne risque pas d’y avoir des dérives, quelle que soit la profession.

C’est pourquoi je pense qu’il y avait moyen de mettre en œuvre, pour Doctolib, un certain nombre de barrières de sécurité pour évaluer la qualité des professionnels du bien-être qu’il accueillait sur sa plateforme, comme, par exemple, la mise en place d’une norme qualité.