La perception que les Français ont de leur santé

La perception que les Français ont de leur santé

Webinar de l’Ifop

Le webinar commente les résultats de l’enquête annuelle de l’Ifop, menée sur un échantillon représentatif de la population française de 6 000 personnes. Les sondés ont été interrogés (comme c’est le cas depuis 1975) sur leurs valeurs, leurs modes de vie, leurs aspirations, leurs comportements, etc.

S’agissant de la santé, 7 paradoxes apparaissent :

  • Paradoxe 1 : La plupart des Français optimistes en pleine pandémie
  • Paradoxe 2 : les Français, des malades qui s’ignorent… ou qui surestiment leur santé
  • Paradoxe 3 : des réfractaires au vaccin… qui se vaccinent massivement
  • Paradoxe 4 : des jeunes, adeptes du principe de précaution
  • Paradoxe 5 : les plus mal portants doutent du bien-fondé des professionnels de santé
  • Paradoxe 6 : l’augmentation des pratiques préventives n’empêche pas la progression des maladies
  • Paradoxe 7 : la santé, une affaire de jeunes

A propos du paradoxe 2 :

« Les Français, des malades qui s’ignorent… ou qui surestiment leur santé« 

[…] dans les enquêtes, les Français se déclarent très majoritairement en bonne santé alors même qu’en réalité ils souffrent de nombreux maux. En effet, invités en juillet 2021 à décrire leur état de santé,

  • 21% d’entre eux le considèrent comme « très bon »,
  • 46% le jugent « bon »
  • et 25% « assez bon ».

Seule une toute petite minorité de 9% le considèrent comme « mauvais ». Soit 91% de bien portants.

Mais la réalité est un peu différente. Dans la même enquête, interrogés sur les maux dont ils souffrent, la liste de ceux-ci est particulièrement longue. Entre ceux qui souffrent

  • de douleurs musculaires (34%),
  • de stress (29%),
  • d’insomnie (25%),
  • de fatigue physique (24%)
  • ou de surpoids (21%)

… (pour ne citer que les pathologies les plus répandues) la part de ceux qui déclarent ne souffrir de rien n’est que de 17%.

Tout se passe comme si les Français avaient tendance à minimiser leurs maux. Le cas de l’obésité est de ce point de vue un cas d’école. Après reconstitution de l’IMC des personnes interrogées dans l’enquête, on observe clairement qu’une part non négligeable de ceux qui en souffrent ne le reconnaissent pas. Cette relativisation, valable pour de nombreuses autres pathologies, expliquerait qu’ils se déclarent en bonne santé, tout en étant affectés de maux qu’ils sous-estiment.

Cette dernière observation fait irrésistiblement penser à la tirade du docteur Knock, le personnage de Jules Romains : « Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore. »

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