Rapport 2021 de l’Agence des Médecines Complémentaires et Alternatives

Rapport 2021 de l’Agence des Médecines Complémentaires et Alternatives

L’A-MCA vient de publier son premier Rapport sur les Médecines Complémentaires et Alternatives, intitulé : « STRUCTURER LE CHAMP DES MÉDECINES COMPLÉMENTAIRES ET ALTERNATIVES »

Introduction

Avec plus de 400 pratiques actuellement répertoriées, les Médecines Complémentaires et Alternatives (MCA) alimentent le débat à la fois sociétal, médical et scientifique. L’engouement des citoyens pour ces pratiques, la multiplication des recherches dans le domaine et le processus de leur intégration rendent le sujet incontournable. C’est sans doute la raison pour laquelle l’Organisation Mondiale de la Santé déploie depuis les années 2000, une stratégie visant à encourager leur insertion au niveau international pour soutenir la prévention, la qualité de vie et le bien vieillir.

L’Europe, elle aussi, s’est engagée dans un tel processus en soutenant une démarche européenne coordonnée en faveur d’une intégration cohérente de ces pratiques. Des normes réglementaires émergent tandis que les recherches européennes se développent contribuant à une plus grande cohésion au niveau européen. Mais ce processus demeure complexe à mettre en œuvre et chaque État déploie sa propre politique en la matière eu égard à sa culture, ses valeurs et son système de références.

En France, la situation est plus délicate car le sujet suscite des tensions, éveille des soupçons et génère de fortes divisions. En effet, la multiplication des pratiques, la complexité de les définir, la désinformation et le manque de régulation génère de la confusion. Entre bénéfices avérés, et risques et dérives clairement identifiés, la dynamique d’intégration des MCA fait l’objet d’une réflexion et de controverses sur fond de prolifération de méthodes sectaires. Il en résulte l’instauration d’une double politique nationale, caractérisée conjointement par une démarche d’intégration et de vigilance caractérisée par la légalisation ou l’interdiction de certaines MCA.

C’est dans ce contexte qu’est née l’Agence des MCA (A-MCA), un lieu de réflexions et d’actions portant sur la structuration de ces pratiques. Les enjeux – à la fois sociétaux, sanitaires, scientifiques, institutionnels, politiques, etc. – engagent une réflexion dans laquelle la double dynamique d’intégration et de vigilance nécessite d’être clarifiée, analysée et soutenue. La complexité de cette tâche réside dans la nature même de ce champ non clairement délimité, et souvent appréhendé de façon compartimentée. La démarche consiste donc à s’extraire autant que possible d’un cloisonnement de la pensée à partir d’une approche constructive que l’on pourrait synthétiser en une question : Comment favoriser l’intégration des interventions bénéfiques pour la santé et lutter contre la prolifération des approches déviantes ? Dès lors, l’intérêt majeur de l’A-MCA réside dans le fait de rassembler – et non de diviser – les principaux acteurs dans le but d’éclairer les enjeux associés à ce double mouvement et de participer à l’essor d’un accompagnement personnalisé, sécurisé et centré sur la personne.

Élaboré par les experts de l’A-MCA4, avec la participation de personnalités externes et de patients, ce rapport est destiné aux institutions et acteurs de l’écosystème (autorités de tutelles, ministères, associations, mutuelles, représentants institutionnels, chercheurs, professionnels de santé, etc.). Il a pour but de contribuer à structurer la connaissance et le débat autour des MCA. Il doit permettre de poser les principaux enjeux et d’apporter des repères structurants pour aider à l’intégration des pratiques bénéfiques tout en luttant contre les dérives thérapeutiques des MCA.


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