Unadfi : Les Français et les thérapies alternatives

Unadfi : Les Français et les thérapies alternatives

Enquête en ligne menée auprès de plus 1000 personnes les 13 et 14 avril 2023, pour le compte de l’UNADFI et avec le soutien de la Miviludes.

Enseignements

  • Près d’1 Français sur 2 s’intéresse aux thérapies alternatives (45%) et au pouvoir des énergies (44%)
  • Les Français ont une très bonne image de la médecine conventionnelle mais aussi des thérapies alternatives.
    • Une image presque équivalente de la médecine conventionnelle et des thérapies alternatives chez les 35-49 ans, les demandeurs d’emploi, les membres de foyers très modestes et les sympathisants EELV
  • Pour 57% des Français, les thérapies alternatives sont de façon générale au moins aussi efficaces que la médecine classique
  • Un consensus dans l’opinion sur la complémentarité des thérapies alternatives mais une réserve sur leur capacité à soigner, sur les diagnostics formulés et des doutes sur leur solidité
  • 16% des Français ont déjà renoncé à un traitement médical au profit d’une thérapie alternative, un comportement plus répandu chez les plus jeunes
  • L’ostéopathie (46%), l’homéopathie (42%), les huiles essentielles (37%) et l’acupuncture (21%), thérapies alternatives auxquelles les Français ont eu le plus recours. La réflexologie atteint 10%.
  • En termes de catégories, les thérapies les plus expérimentées sont celles relatives à la manipulation manuelle (51%), aux médecines traditionnelles (48%) et aux plantes (45%)
  • Plus d’1 Français sur 2 a déjà eu recours à une thérapie liée à la manipulation manuelle (ostéopathie dans presque 1 cas sur 2)
  • 48% des Français ont déjà expérimenté les thérapies liées aux médecines traditionnelles et plus significativement les femmes (56%) et les habitants du Sud de la France (54%)
  • Au sein des 45% de Français ayant déjà eu recours aux thérapies liées aux plantes, ce sont les huiles essentielles (37%) qui ont été les plus expérimentées
  • 4 Français sur 10 ont suivi une thérapie liée aux énergies, notamment l’acupuncture (23%), le magnétisme (16%) et la réflexologie (10%)
  • ¼ des Français ont déjà expérimenté une thérapie liée à la recherche de causes psychologiques, ils ont notamment eu recours à la sophrologie (15%) et à l’hypnose (15%)
  • 25% des Français ont déjà eu recours à des thérapies liées à la spiritualité, des méthodes de soins plus prisées des moins de 35 ans
  • Moins d’1 Français sur 5 a déjà suivi une thérapie liée à l’alimentation (18%) mais leur expérimentation est plus élevée chez les moins de 25 ans (30%) et les cadres (25%)
  • Dans 91% des cas, le jeûne est pratiqué en autonomie, sans être accompagné par un praticien
  • Quand un praticien est consulté, il s’agit majoritairement d’un médecin uniquement dans le cas de l’homéopathie (80%) et de l’acupuncture (60%)
  • 7% des personnes ayant suivi une thérapie alternative avec un praticien l’ont déjà fait en distanciel
  • Quand un praticien est consulté, il fait appel à d’autres techniques alternatives dans 23% des cas et dans 14% des situations il conseille même d’autres approches
  • La recommandation de l’entourage est le vecteur principal de connaissance de la thérapie alternative suivie et du praticien, nettement devant celle d’un professionnel de santé
  • Quand ils suivent une thérapie alternative, seule une minorité de Français se sentent suffisamment informés sur ses potentiels effets secondaires, les qualifications du praticien ou les obligations légales
  • Alors que la prière, le yoga et la méditation sont majoritairement pratiqués mensuellement, le recours aux autres thérapies est plutôt trimestriel ou annuel
  • Parmi les thérapies alternatives, la méditation, le jeûne, le yoga, la kinésiologie, la sophrologie et l’hypnose ont majoritairement été expérimentées ces 5 dernières années
  • En moyenne, les Français qui suivent des thérapies alternatives y consacrent 173€ par an, des dépenses fortement liées au niveau de vie
  • Premières motivations à suivre une thérapie alternative : soulager une douleur chronique (40%), rechercher un remède naturel (33%), se soigner soi-même (29%) et acquérir une meilleure santé physique (28%)
  • Un développement dynamique : plus d’1 Français sur 2 s’estime aujourd’hui plus disposé qu’il y a 5 ans à avoir recours aux thérapies alternatives
  • Le sentiment majoritaire que les thérapies alternatives compensent la difficulté à obtenir des rdv avec des médecins, les déserts médicaux, la mauvaise qualité des soins et la saturation des hôpitaux
  • Dans l’esprit des Français, le recours à une thérapie alternative peut mener à une rupture avec sa conception des soins ou avec les institutions médicales plus qu’avec son entourage
  • Si 2/3 des Français estiment que les thérapies alternatives peuvent avoir des effets néfastes sur la situation financière des malades, ils ne sont qu’1 sur 2 à considérer qu’elles peuvent détériorer leur santé physique (51%) ou mentale (48%)
  • 8 Français sur 10 souhaitent une implication de l’Etat pour mieux réglementer et encadrer les thérapies alternatives, sur fond de consensus autour du risque d’emprise qu’elles suscitent

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